le cointreau Histoire, Pays de la Loire Musée Cointreau Secret de famille 1849. Les maîtres confiseurs Adolphe et Edouard-Jean Cointreau fondent une distillerie à Angers. Un nom devenu prestigieux depuis qu'Edouard, fils d'Edouard-Jean, a créé un spiritueux résolument novateur : une liqueur pure et cristalline, à base d'écorces d'oranges douces et amères. Aujourd'hui, le cointreau est connu dans le monde entier. Exportée dans plus de deux cents pays, la célèbre liqueur n'est produite que sur un seul site… C'est ce lieu que vous découvrez au cours d'une visite guidée. Dans la salle des alambics, vous respirez une délicieuse odeur fruitée. Mais n'attendez pas qu'on vous dévoile le secret de fabrication ! La recette, jalousement gardée depuis 1875, ne se transmet que dans la famille, de génération en génération. Mystère, mystère… A ce goût unique, Edouard Cointreau associa une forme unique : un flacon simple et épuré, cubique, immédiatement identifiable. C'est la naissance d'une marque, dont la notoriété n'a fait que croître grâce à la publicité alors émergeante. Dans la presse, puis sur les affiches. Et dès 1898, trois années à peine après l'invention du cinématographe par les frères Lumière, Cointreau créa le premier film publicitaire au monde. Découvrez cette success-story à travers quatre mille documents, avant de passer à la dégustation… Coin du curieux En 2005, quinze millions de litres de cointreau ont été produits à Saint-Barthélemy-d'Anjou. Les Américains en sont les plus gros consommateur Histoire Deux grandes familles ont animé l'industrie angevine aux XIXe et XXe siècles : les Bessonneau et les Cointreau. Leurs produits étaient connus partout à l'étranger. Si l'entreprise Bessonneau a disparu en 1966, aujourd'hui Cointreau est toujours la marque de spiritueux la plus connue dans le monde, comme La liqueur française la plus consommée. L'association de deux frères, Édouard-Jean le boulanger et Adolphe le confiseur-liquoriste, fonde l'entreprise Cointreau en 1849. A l'origine, la production Cointreau ne se distingue pas de celle de la plupart des autres liquoristes qui fabriquent eux aussi du guignolet. Le succès venant, l'entreprise est transférée en 1858 de la rue Saint-Laud à l'angle du quai des Luisettes (quai Gambetta) et de la place Molière. Édouard Cointreau, qui en prend la direction en 1875, lui donne en vingt ans une envergure internationale. Ses voyages lui font pressentir le déclin des liqueurs sombres et aux saveurs compliquées. Aussi invente-t-il pour se démarquer de ses nombreux concurrents une liqueur blanche et fraîche, cristalline, parfumée à l'orange, le "triple-sec". Pour la lancer en 1898, il fait appel au talent de l'affichiste Auguste Tamagno, disciple de Jules Chéret. Beaucoup moins connu que son maître, il excella cependant dans l'affiche publicitaire : l'Absinthe Cusenier oxygénée, c'est la santé (1896) ; Demandez un Marra. Apéritif sans rival ; Aluminite, batterie de cuisine idéale (1900) ; la Framboisette (1905), la Prunelline Gerbault (liqueur)… Il imagine d'associer la nouvelle liqueur cristalline de Cointreau à un pierrot blanc. C'est l'éditeur Camis qui chausse le pierrot, à l'insu de l'auteur, d'un lorgnon, clin d'oeil à celui que porte Édouard Cointreau. Depuis, cette image est inséparable de la liqueur, à tel point qu'elle est simplement rajeunie de temps à autre et modernisée, notamment par le peintre Jean-Adrien Mercier, petit-fils d'Édouard Cointreau. Le succès du Cointreau est confirmé par toutes les expositions internationales. Les premières succursales à l'étranger sont créées : Bruxelles en 1893, Berlin, Vienne, Londres… Dans l'entre-deux-guerres, la firme poursuit son expansion en direction des pays d'Europe centrale. Les usines d'Angers sont reconstruites de 1936 à 1959. Devenues insuffisantes, toutes les fabrications sont transférées sur la zone industrielle de Saint-Barthélemy en 1971. Les nouveaux bâtiments de 45 000 m2 sont inaugurés le 5 mai 1972. Trente millions de bouteilles sortent des chaînes d'embouteillage chaque année. En 1989, Cointreau s'associe au groupe Rémy-Martin pour former le deuxième groupe français de spiritueux. Je dois avouer qu’elle est succulente, mais A consommer avec modération